Pourquoi la bourse s’endort en juillet ?
Le calme qui caractérise la bourse en juillet n’est pas un mythe : la torpeur estivale influence vraiment l’activité sur les marchés. Plusieurs facteurs structurels expliquent cette saisonnalité. D’abord, les volumes d’échanges chutent dès le début des vacances scolaires, car une grande partie des investisseurs institutionnels et des traders sont en congés (voir Le Figaro). Cette baisse de liquidité concerne aussi bien le CAC40 que les principales actions Euronext ou encore les ETF, surtout sur les produits éligibles au PEA et CTO. Par ailleurs, les nouvelles macroéconomiques et les publications de résultats d’entreprises sont plus rares ; le calendrier économique s’allège et les opérateurs ont moins de raisons d’acheter ou vendre en masse.
En effet, les statistiques montrent que juillet est traditionnellement l’un des mois où les variations sur le CAC40 sont les plus faibles (source). De plus, la canicule et la pause internationale amplifient ce côté « ralenti » ; lors des pics de chaleur, même les quelques volumes restants diminuent davantage (voir RTL). Pour résumer, ce sont la faible liquidité, la rareté des nouvelles et la pause des grands acteurs institutionnels qui créent cette léthargie estivale, ressentie même par les particuliers qui cherchent à investir en bourse.
Ce contexte particulier nécessite d’adapter sa stratégie d’investissements en bourse. Pour creuser les meilleures options de gestion de trésorerie l’été, n’hésitez pas à consulter cet article sur le parking de trésorerie en période d’attente.
Risques et pièges de l’attentisme estival
Loin d’être sans conséquence, la stagnation estivale de la bourse multiplie les écueils pour les investisseurs, qu’ils soient expérimentés ou débutants. La première menace ? L’illiquidité. Lorsqu’il y a peu d’échanges, le « spread » (l’écart entre les prix d’achat et de vente) s’élargit, ce qui peut rendre certaines valeurs difficilement négociables et augmenter le coût de transaction. Ce phénomène se retrouve aussi bien sur les actions que sur certains placements financiers en ETF.
La volatilité intra-journalière est également trompeuse : en l’absence d’initiatives majeures ou de volumes conséquents, quelques transactions peuvent provoquer des variations de cours exagérées, susceptibles de piéger les investisseurs tentés par des achats/ventes rapides. Un autre risque, souvent sous-estimé, est le biais d’inactivité (« do nothing bias »), incitant certains à ne prendre aucune décision alors que d’autres, dans l’ennui ou l’impatience, multiplient les opérations inutiles ou coûteuses.
La période est d’autant plus piégeuse que le calendrier des dividendes et le timing des arbitrages sont complexes à gérer : détenir un titre juste avant ou après le détachement d’un dividende peut masquer la performance réelle du portefeuille. D’ailleurs, de nombreux particuliers font l’erreur d’arbitrer leur portefeuille sans tenir compte de la fiscalité ou des évolutions à venir à la rentrée.
Pour approfondir la gestion des périodes creuses, parcourez l’analyse sur la performance réelle après une semaine sans tendance post-dividendes. Et si vous vous demandez comment investir en bourse quand le marché est au ralenti, prudence et planification restent de mise.
Stratégie #1 : Parking malin pour la trésorerie sur PEA/CTO
Pendant que les marchés stagnent en juillet, savoir immobiliser sa trésorerie intelligemment sur son PEA ou son CTO est essentiel. Les solutions de « parking » permettent de faire fructifier ses liquidités, sans prendre de risques inutiles en période de faible dynamique. Pour 2025, les ETF monétaires sont devenus un incontournable : par exemple, l’Amundi PEA Euro Court Terme UCITS ETF (FR0013346681) est disponible pour les épargnants souhaitant optimiser le rendement de leur cash tout en restant dans l’enveloppe fiscale du PEA (voir détails ici).
À leurs côtés, les OPCVM court terme, comme le FCP PEA Court Terme M, complètent l’arsenal des fonds sûrs et liquides. Sur CTO, n’hésitez pas à étudier les fonds datés ou monétaires classiques pour capter une rémunération attractive sans sacrifier la disponibilité des fonds. Enfin, certaines banques et courtiers proposent des livrets de passage ou comptes à terme à rémunération boostée pour quelques semaines de latence – à regarder de près, notamment pour les grosses enveloppes.
N’hésitez pas à consulter notre dossier spécial sur les parkings de trésorerie et à solliciter votre établissement pour la liste à jour des produits éligibles PEA et CTO, les règles d’accès pouvant évoluer. Cet attentisme rémunéré, loin d’être passif, est un outil stratégique pour tout investisseur soucieux d’optimiser ses investissements en bourse et préparer l’après-été en toute sérénité.
Stratégie #2 : Optimiser son calendrier de dividendes dans le creux estival
Profiter de l’été pour optimiser la gestion des dividendes est une démarche subtile, mais payante. En juillet et août, même si la vague principale de détachements sur le CAC40 a lieu au printemps, plusieurs entreprises distribuent encore : par exemple, Publicis Groupe (détachement du dividende de 3,60 € le 1er juillet 2025), Hexaom (0,49 € le 1ᵉʳ juillet) ou Mercialys courant juillet (voir calendrier complet ici). D’autres valeurs issues du SRD, comme Icade ou Coface, versent également leur coupon à ce moment.
Le risque ? Sur-interpréter la performance : le rebond du cours après détachement n’est jamais garanti et un dividende généreux masque parfois une faiblesse sous-jacente. Il est donc fondamental de croiser l’agenda réel des détachements – souvent disponible sur Boursorama (voir la page dédiée) – avec l’exposition de son portefeuille. Sur les ETF, attention aussi à la différence performance entre ceux qui capitalisent et ceux qui distribuent, surtout l’été. Sur ce sujet technique, nous vous recommandons notre focus sur la lecture de la performance réelle post-détachement.
En anticipant les prochains versements et en surveillant la santé financière des sociétés distributrices, vous tirez un parti maximal du creux estival sans tomber dans les pièges d’affichage ou d’arbitrage mal temporisé. C’est un must en matière de placements financiers sur PEA/CTO.
Stratégie #3 : Arbitrages sectoriels opportunistes
Tous les secteurs ne souffrent pas de la torpeur estivale ! L’été est propice aux arbitrages sectoriels, en se concentrant sur les valeurs et ETF qui résistent le mieux : santé, consommation de base, utilities (services aux collectivités) et défense sont des classiques de la saison (guide ETF sectoriels).
| ETF sectoriel (PEA/CTO) | Secteur |
|---|---|
| Lyxor MSCI World Health Care TR UCITS ETF | Santé/pharma |
| Lyxor STOXX Europe 600 Utilities UCITS ETF | Utilities |
| Xtrackers MSCI World Consumer Staples | Consommation de base |
| Amundi Stoxx Europe 600 Defense & Aerospace | Défense/aéronautique |
Côté actions Euronext, privilégiez les valeurs défensives comme Sanofi, Danone, Vinci ou Engie, qui affichent une volatilité plus faible et conservent l’intérêt des investisseurs en mode « pilote automatique » durant l’été. L’année 2025 confirme cette tendance, avec un regain d’intérêt sur les ETF défense/énergie sur la place parisienne (voir les évolutions Euronext).
Ce type d’arbitrage vise à sécuriser vos investissements en bourse sans tomber dans la passivité, et vous permet de diversifier intelligemment le portefeuille en anticipation du second semestre. Pour aller plus loin, retrouvez nos conseils de préparation dans l’article dédié à la préparation de la rentrée.
Stratégie #4 : Préparer ses achats/rechargements pour la rentrée (et garder des cartouches)
L’été boursier est le moment idéal pour repérer, étudier et planifier ses prochains mouvements d’investir en bourse. Au lieu de céder à l’ennui ou à la précipitation, il s’agit d’utiliser la période pour se constituer une shortlist d’actions ou d’ETF intéressants, à surveiller dans l’optique de la rentrée, lorsque les volumes et la volatilité repartent de plus belle. De nombreux guides pour investir en bourse débutant suggèrent de poser des alertes de prix chez son courtier, afin d’être automatiquement averti si une opportunité se concrétise (voir Le Point).
Conserver des liquidités (« cartouches ») prêtes à être investies à la rentrée est une stratégie gagnante. Les meilleures affaires se présentent souvent juste après l’été, sur des valeurs qui rebondissent après une période de sous-performance ou lors des premières annonces de résultats du second semestre. N’hésitez pas à relire nos analyses sur la préparation du portefeuille pour la rentrée.
Bref, un investisseur patient maximisera ses chances en misant sur la préparation méthodique, la construction d’une « wishlist » et un timing réfléchi (voir le guide 2025 pour les débutants). Cette discipline est le chaînon manquant d’une stratégie gagnante en placements financiers.
Check-list rapide pour ne pas subir l’été boursier
- Vérifiez votre exposition aux secteurs défensifs (santé, consommation, utilities).
- Placez la trésorerie sur un ETF monétaire ou un fonds court terme éligible PEA/CTO.
- Notez les prochaines dates de détachement de dividendes via un agenda à jour (voir Boursorama).
- Planifiez une shortlist d’achats candidats pour la rentrée.
- Mettez des alertes de prix sur vos principales valeurs/ETF surveillés.
- Évitez toute opération de trading impulsive sur faibles volumes.
- Révisez la fiscalité applicable à vos arbitrages estivaux (investissements en bourse).
- Contrôlez la pondération des secteurs cycliques.
- Gardez un œil sur l’agenda macro après la trêve (taux, géopolitique, résultats de rentrée).
- Lisez nos dossiers spéciaux sur le parking de trésorerie et la performance post-dividendes ici et ici.
En appliquant ces réflexes, vous sérénisez vos placements financiers et traversez le creux estival sans angoisse. Pour un accompagnement sur les investissements en bourse, découvrez nos ressources dédiées.
Conclusion : Transformer l’attentisme en avantage
L’attentisme estival, souvent vécu comme un frein, peut devenir une véritable opportunité si vous adoptez une posture proactive et réfléchie. La clef ? Utiliser ce temps pour auditer votre portefeuille, affiner vos stratégies de placements financiers, et préparer la rentrée, sans pression. Parking de cash performant, chasse aux dividendes, arbitrages sectoriels ou constitution de réserves stratégiques : ces actions préparent dés septembre une reprise sur de bonnes bases.
Au lieu de subir la torpeur, voyez le creux de juillet comme un espace de réflexion, d’analyse et d’optimisation personnelle. Pour vous aider, ne manquez pas nos tutoriels complets sur comment investir en bourse et nos guides pratiques. Ce n’est pas la période où l’on bat le marché… mais celle où l’on construit sereinement l’année suivante.
