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ETF CAC40: la guerre des frais explose à la rentrée- comment profiter (ou éviter les pièges) en 2025?

ETF CAC40: la guerre des frais explose à la rentrée- comment profiter (ou éviter les pièges) en 2025?

Pourquoi la guerre des frais bouleverse le marché des ETF CAC40

L’été 2025 consacre une véritable guerre des frais de gestion sur les ETF CAC40 cotés à Paris, bouleversant à la fois les habitudes des investisseurs particuliers et la stratégie des grands émetteurs comme Amundi, Lyxor, ou Vanguard. Avec l’arrivée de ETF ultra low-cost, et, pour la première fois, des offres à zéro frais temporaires, la pression sur les distributeurs atteint un niveau inédit. Ce contexte est d’autant plus marqué en France, où l’éligibilité au PEA reste un critère déterminant.

Les frais affichés (TER) pour un ETF CAC40  » classique  » tournent désormais autour de 0,20% à 0,25%. Mais beaucoup d’investisseurs, désormais bien renseignés, scrutent aussi la tracking difference (écart réel avec l’indice), les frais cachés (turnover, spreads) et la mécanique de distribution (parts institutionnelles parfois plus avantageuses en coulisse). Les dernières collectes montrent un regain d’intérêt pour les ETF domestiques, portées à la fois par la baisse des frais et la promotion des nouveaux entrants.

Voici un comparatif pour l’été 2025 :

Nom de l’ETF Frais annuels (TER) Tracking Difference Moyenne Émetteur Eligibilité PEA
Amundi CAC 40 UCITS ETF 0,25% 0,05% – 0,15% Amundi Oui
Lyxor CAC 40 (DR) UCITS ETF 0,25% 0,08% – 0,18% Lyxor Oui
Xtrackers CAC 40 UCITS ETF 0,20% 0,08% – 0,12% Xtrackers Oui
Vanguard CAC 40 UCITS ETF 0,18% 0,09% – 0,17% Vanguard Oui
Nouveaux entrants (promo 2025) 0% (6 mois) N/A Variable Oui

Dans ce contexte, il devient crucial de distinguer le vrai coût total, au-delà de l’étiquette  » low cost « . La bataille des frais attire de nouveaux investisseurs vers les investissements en bourse, mais suppose de scruter les détails avant d’agir.

Pour aller plus loin sur les ETF sectoriels et thématiques, consultez notre dossier sur la ruée vers les ETF sectoriels de l’été 2025.

Faut-il faire migrer ses ETF? Avantages, failles et nouveaux risques

Avec la montée en puissance des ETF CAC40 à faible coût, de nombreux investisseurs se demandent s’il est pertinent de migrer leurs anciens ETF vers ces nouveaux produits. Cette décision mérite réflexion, car chaque cas implique des paramètres techniques et fiscaux, notamment sur PEA ou CTO.

Sur PEA, la migration nécessite la vente de l’ancien ETF puis l’achat du nouveau, sans taxation immédiate si vous restez dans le cadre du plan. Sur CTO, chaque vente d’ETF génère immédiatement une imposition (flat tax 30%) sur la plus-value, ce qui peut annuler en partie l’économie de frais.

Il faut aussi considérer :

Comparatif d’économies potentielles pour 2 profils sur 5 ans :

Profil Ancien ETF (0,25%) Nouveau ETF (0,10%) Zéro frais (6 mois, puis 0,18%)
Investisseur « jeune » (10 000€, 15 ans) ~1200€ de frais totaux ~480€ ~430€
Portefeuille « senior » (100 000€, 5 ans) ~1250€ de frais totaux ~500€ ~470€

L’économie sur les frais peut être substantielle, mais attention aux risques: faible liquidité, spreads élevés, effet fiscal hors PEA et incertitude sur la qualité du market making. Avant toute décision, posez-vous la question de votre horizon de placement et de la structure de votre enveloppe.

Comment choisir entre ETF anciens et nouveaux? Critères cachés et fausses promesses

Choisir un ETF CAC40 ne se résume pas à comparer le niveau des frais de gestion. De nombreux critères déterminent la pertinence d’un produit sur le moyen et long terme:

Voici un tableau résumé des principaux ETF CAC40:

ETF Frais (TER) Vol. Quotidien Bêta tracking Dividendes
Amundi CAC 40 0,25% Élevé 0,96-0,99 Capitalisant ou Distribuant
Lyxor CAC 40 0,25% Moyen-Élevé 0,95-0,98 Distribuant
Xtrackers CAC 40 0,20% Moyen 0,97-0,99 Capitalisant
Vanguard CAC 40 0,18% Variable Non dispo Capitalisant
Nouveau low-cost (promo) 0% à 0,10% Faible N/A Capitalisant

Une liquidité insuffisante ou un écart au carnet d’ordres trop large peut réduire le gain de frais. Lisez aussi les retours d’expérience récents des premiers utilisateurs et consultez notre analyse détaillée des variations de performance lors des périodes d’ex-dividende.

Méfiez-vous également des offres « gratuites »: la réalité des marchés impose toujours d’arbitrer entre coût, qualité de réplication et stabilité du produit.

Fiscalité, dividendes et répartition: nouveaux arbitrages pour optimiser son portefeuille

La fiscalité reste un pilier de la performance dans toute stratégie d’investissements en bourse. Pour un investisseur ayant un PEA depuis plus de 5 ans, les plus-values et dividendes sont exonérés d’impôt sur le revenu (hors prélèvements sociaux de 17,2%). À l’inverse, en CTO, chaque arbitrage (vente/retrait) entraîne la flat tax de 30% sur plus-values et dividendes.

Migrer d’un ancien ETF vers un nouveau (hors PEA) implique donc un calcul précis : le gain espéré sur les frais doit dépasser le coût fiscal immédiat. Sur le PEA, la migration est facilitée (pas de fiscalité si on ne sort pas les fonds), mais attention à ne pas dépasser le plafond.

Le traitement des dividendes (capitalisés ou distribués) influence l’allocation. Les nouveaux ETF  » zéro frais  » s’intègrent dans une construction coeur-satellites en complément des ETF sectoriels ou thématiques. La diversification et la répartition géographique et sectorielle protègent le portefeuille de la volatilité d’un unique ETF, même à frais bas.

Pour optimiser votre placement financier, repensez vos arbitrages dans une logique long terme et adaptez la pondération des nouvelles offres à vos objectifs. Pour un guide complet sur la sélection des ETF thématiques ou secteurs porteurs, découvrez cet article de référence.

Conclusion : les frais à zéro, vraiment la fin du casse-tête pour les particuliers ?

La guerre des frais sur les ETF CAC40 ouvre des opportunités, mais n’annule pas tous les risques: certaines offres affichent zéro frais mais répercutent des coûts invisibles (spread, tracking error) ou une moindre liquidité. La concurrence internationale (notamment avec les grands émetteurs anglo-saxons) augmente, mais une pression trop forte pourrait inciter des acteurs à privilégier le volume au détriment de la qualité ou de l’innovation.

À surveiller cette rentrée 2025: 

En résumé, la fin des frais n’est pas la fin de la vigilance. Une stratégie réfléchie, adaptée et régulièrement réévaluée reste la meilleure façon de tirer parti des innovations et de comment investir en bourse sereinement.

Pour aller plus loin: préparez votre portefeuille pour le second semestre sur notre analyse ETF, dividendes et actions Euronext à surveiller.

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