Pourquoi une société bascule d’Euronext Paris vers Euronext Growth?
L’évolution d’une société cotée d’Euronext Paris vers Euronext Growth traduit généralement une volonté stratégique d’adapter son positionnement aux réalités de marché et à ses propres ambitions. Plusieurs motifs se conjuguent, à commencer par la réduction des coûts de cotation et des exigences réglementaires, en particulier en matière de communication financière. Sur Euronext Growth, le cadre est moins lourd: la société peut concentrer ses ressources sur le développement plutôt que sur le formalisme administratif.
En 2025, Cegedim justifie son transfert par la recherche d’une meilleure visibilité et attractivité pour son titre, couplée au souhait de bénéficier d’un allègement réglementaire (source: Boursorama). Si la direction promet de maintenir une communication comparable à celle d’Euronext Paris, le recours à Growth favorise surtout une simplification des obligations: publication semestrielle des comptes contre trimestrielle, rapport financier allégé, et possibilité de fenêtres plus souples pour des opérations financières.
Parmi les sociétés françaises ayant réalisé ce transfert récemment, on peut citer Prodways Group (juin 2025), CAFOM (avril 2025) ou Vaziva. Ce mouvement est motivé par des critères tels que taille de la capitalisation, faible liquidité constatée sur le marché réglementé, ou volonté de protéger la valorisation dans un environnement boursier exigeant (EuroLand Corporate).
Cette dynamique du marché explique en partie la multiplication des passages vers Euronext Growth, à surveiller quand on souhaite investir en bourse sur des valeurs moyennes ou innovantes.
Transfert sur Euronext Growth: quelles conséquences pour les actionnaires? (PEA, CTO, liquidité…)
Le transfert d’une valeur comme Cegedim sur Euronext Growth soulève plusieurs interrogations pour les actionnaires, qu’ils détiennent leurs titres via un PEA ou un compte-titres ordinaire (CTO). Rassurez-vous, l’éligibilité PEA demeure inchangée pour la plupart des sociétés françaises transférées, sauf exceptions (veillez à vérifier les communiqués officiels). Les sociétés sur Euronext Growth sont également éligibles au PEA-PME. Pour le CTO, rien ne change, mais la fiscalité reste celle classique sur plus-values et dividendes (Prosper Conseil).
Côté liquidité, le principal enjeu reste la diminution possible des volumes d’échanges. Un carnet d’ordres potentiellement plus creux peut provoquer des spreads (écarts achat/vente) plus larges, rendant les transactions plus délicates, surtout sur des montants significatifs. À noter toutefois: certaines sociétés maintiennent voire développent des contrats de liquidité pour limiter ce risque (Le Revenu).
Pour les dividendes, il n’existe pas de contrainte spécifique sur Growth, mais l’expérience montre que la majorité des valeurs issues de transferts tendent à modifier ou suspendre leur politique de distribution, privilégiant l’investissement sur la croissance. Renseignez-vous systématiquement sur la dernière politique connue – certains cas comme CAFOM ou Prodways ont sensiblement revu leur rythme de versement après le transfert.
Enfin, attention aux échéances fiscales lors du transfert: évitez d’opérer des ventes dans la foulée sous peine de déclencher une cristallisation des plus-values à un moment potentiellement défavorable. Pour optimiser vos investissements en bourse, tenez compte de l’ensemble de ces facteurs.
À lire aussi: la guerre des frais sur PEA et CTO: quelles conséquences concrètes pour les particuliers?
Liquidité, dividendes, fiscalité: les points de vigilance en 2025
En 2025, le passage vers Euronext Growth implique de nouveaux réflexes pour les actionnaires. La liquidité, mesurée par le volume d’échanges quotidien, tend à diminuer: le rapport EuroLand Corporate fait état d’un recul de la liquidité de près de 30% pour les sociétés concernées un an après le transfert, avec un spread de 3 à 5% parfois constaté (Voir statistiques 2024). Sur Cegedim, la volatilité de l’ordre est susceptible d’être renforcée, contraignant les investisseurs à étaler leurs ordres ou à utiliser des limites précises.
Côté fiscalité, les actions françaises restent compatibles avec le PEA: ni la nature du marché ni le passage sur Growth n’impacteront ce point. Pour les dividendes, le paiement continuera à bénéficier des mêmes exonérations (hors prélèvements sociaux) dans ce cadre (TSMF). Attention, sur le CTO, la fiscalité classique (prélèvement forfaitaire unique « flat tax » à 30%) s’applique sans changement.
Sur les dividendes, la tendance observée parmi les sociétés transférées depuis 2023–2024 (par exemple, CAFOM, Prodways ou Vaziva) est à la prudence, avec parfois une « pause » dans la politique de distribution, voire un abandon temporaire au profit du renforcement des investissements. Pour Cegedim, le groupe prévoit de maintenir une politique comparable, mais la vigilance reste de mise, la flexibilité accrue du cadre Growth laissant davantage de marge d’ajustement.
Il est donc crucial d’utiliser des outils de suivi du carnet d’ordres, d’adapter votre stratégie et de surveiller les annonces en assemblée générale. Pour approfondir, consultez aussi: l’effet des volumes Euronext sur vos ordres pendant l’été.
Transfert sur Euronext Growth: opportunité, signal d’alerte ou simple étape parmi d’autres?
L’interprétation d’un transfert sur Euronext Growth dépend en grande partie de votre profil et de votre horizon de placement. Pour l’investisseur avisé ou professionnel, ce basculement peut offrir une fenêtre spéculative: le retour de visibilité, l’ajustement de valorisation sur un marché centré PME/ETI attire parfois les fonds spécialisés. Pour l’actionnaire fidèle ou l’épargnant visant des placements financiers pérennes, l’enjeu réside plus dans la préservation de la liquidité, la gestion du risque et la capacité de la société à tenir ses engagements opérationnels dans un environnement réglementaire « allégé ».
Le transfert n’est pas toujours un signal d’alerte, mais il invite à la vigilance. Pour certains, c’est le symptôme d’un replis face à une capitalisation jugée trop réduite pour le marché principal. Pour d’autres, notamment en cas de dynamique sectorielle, il s’agit d’une étape de vie boursière classique, témoin d’un recentrage sur le cœur de métier, ou d’un signal positif en termes de gouvernance/flexibilité (TradingSat).
À chaque investisseur donc d’adapter sa stratégie: arbitrer la place du titre en portefeuille, privilégier des ordres limés, surveiller la politique financière et la communication officielle. Pour les profils débutants, rappelez-vous: le marché Growth comporte plus de volatilité et de risques structurels, mais aussi l’opportunité d’un potentiel rebond sur des valorisations délaissées. Découvrez aussi nos conseils dédiés investir en bourse débutant et décoder les phénomènes nano-cap.
Conclusion: anticiper et réagir face à un transfert Euronext Growth
Face à l’essor des transferts sur Euronext Growth, l’actionnaire particulier doit développer quelques bons réflexes: surveiller les annonces officielles, utiliser un calendrier de place (comme celui d’Euronext), relire les modalités du transfert dans chaque communiqué, préserver une vigilance sur la liquidité du titre et bien évaluer la politique de dividendes annoncée. N’oubliez jamais de vérifier l’éligibilité PEA-PME après chaque changement et d’anticiper l’ajustement potentiel sur la liquidité – clé pour vos placements financiers.
Pour limiter tout risque, fiez-vous à des outils comme le site d’Euronext, les plateformes d’analyse comme ZoneBourse ou Boursorama, et n’hésitez pas à consulter régulièrement les avis de marché ou à activer les alertes sur vos titres.
En conclusion, ce type d’événement n’est ni une tragédie ni toujours une opportunité: il appelle surtout à la discipline et à l’analyse, à l’exemple du cas Cegedim en 2025. Pour aller plus loin, informez-vous sur les innovations boursières2025: analyse de la première IPO Euronext Paris.
